Une belle rencontre au club lecture
Bonjour à tous, le club lecture ainsi que quelques élèves volontaires ont eu la chance de rencontrer Pascal Ruter, le 26/01/2024. Monsieur Ruter est écrivain et professeur de français au collège de Milly-la-forêt. Il commence écrire des chansons à l’adolescence, il écrit son premier livre au lycée. Il a notamment écrit le talent d’Achille, un roman que nous avons découvert en classe. Nous avons pu lui poser de nombreuses questions : "pourquoi écrire ?", "Pour qui ?", "Sur qui ?", "en quoi la poésie et le foot se ressemblent ?", "Est-ce difficile de trouver des éditeurs". "Nous avons tous notre surface de réparation" comme le dit si bien M.Ruter. Découvrons la sienne !
La poésie se découvre au collège et semble parfois rébarbative, mais pourtant, la poésie est vivante, elle fait ressentir le chagrin, le bonheur, la passion ! Ce qui n’empêche en rien de faire du foot évidemment… Dans le talent d’Achille, Pascal Ruter parle de poésie et de foot avec beaucoup d’émotions. Et justement il veut créer des livres sur les émotions. Il a besoin de créer. Pour sortir de la vie, pour se protéger du monde, pour s’amuser, par plaisir.
Mais comment trouve-t’il l’inspiration ? Et bien l’inspiration et variable. La plupart du temps il a un thème, une idée, comme par exemple la guerre mondiale avec Les Papillons bleus, il fait alors des recherches et laisse son imagination faire le reste. Mais attention ! Il se relit inlassablement avec un procédé précis : un jour il écrit une page, le jour suivant il la réécrit et écrit une autre page et ainsi de suite…
Au fur et à mesure de notre discussion nous avons remarqué que la famille était importante pour son inspiration. Autant que les non-dits. En fait, il vient d’une famille à secrets, et lorsque l’on ne connait pas la vérité alors on l’invente. On pourrait presque dire : « J’invente donc j’écris ! ».
Pour Pascal Ruter, la famille est donc le « lieu du secret ». Parce que les enfants sentent quand les parents mentent, et parce que les enfants sont des machines à créer, la famille est autant le lieu du secret que le lieu du roman.
Nous avons pu nous rendre compte que son temps d’écriture était très variable. Il a déjà écrit un roman en dix mois et un autre en trois ans. Il ne faut donc pas se prendre la tête et si on a du mal à écrire alors il faut se laisser aller et surtout, écrire en s’amusant.
Je voulais aussi préciser que ses romans étaient traduits dans le monde entier ! Nous avons pu voir des versions japonaise, allemande et italienne des ses romans. Parfois le titre change dans les traductions comme pour Barracuda for Ever qui devient en allemand Monsieur Bonheur.
Cependant, même si l’on a du succès on peut douter de soi, et Pascal Ruter s’est déjà dit « Mais pour qui tu prends » en parlant des ses écrits. Comme si il devait y a avoir une légitimité pour écrire ! « Renault n’étais pas musicien mais il a fait de la musique » nous a-t-il dit. Tout le monde peut écrire. L’écriture n’est pas réservée aux grands écrivains ! On peut écrire tout ce que l’on veut : des peines, des passions, des poèmes ! Du foot !
Durant cette heure riche en découvertes nous avons pu en apprendre plus sur le travail d’auteur, d’éditeur et de traducteur. Aussi nous avons découvert la façon d’écrire de Pascal Ruter et ses sources d’inspiration. Cette rencontre nous a permis de découvrir la "surface de réparation" de M. Ruter ainsi que de nous pousser à réfléchir à notre propre surface. Merci à monsieur Ruter de nous avoir fait l’honneur de sa présence au collège et merci à Madame Doussau pour ce cadeau qu’elle nous a fait !
Amélie et Elise pour le Club lecture